THÉRAPIE DE COUPLE

Thérapie de couple

La thérapie de couple, c’est quoi

Quand faut-il consulter ?

Quand chacun reproche à l’autre d’être la cause de sa souffrance et se vit comme une victime. Dans un couple, on passe par des hauts et des bas. Or il peut arriver que les deux partenaires n’arrivent plus à sortir de ce système de ressentiment et d’accusations réciproques. Chacun ne voit plus que les problèmes que l’autre lui apporte, ne croit plus en ses capacités de changer. C’est le blocage. On sent qu’alors il ne s’agit plus d’une crise passagère. La seule façon de s’en sortir est d’introduire un tiers dans la relation, qui va permettre de rétablir la communication.

Pourquoi consulter

·       La grande difficulté à communiquer, d’incompréhensions mutuelles (80% des motifs de consultation)

·       Les difficultés liées aux comportements (les siens, ceux de l’autre)

·       La difficulté de trouver sa place, le partage des rôles, du territoire de chacun

·       Les désaccords sur l’éducation des enfants

·       Le manque de temps partagé et d’intimité, une sexualité insatisfaisante

·       Les aventures extraconjugales

·       Le passé respectif de chaque conjoint qui interfère dans le présent du couple

Bien que ces grands thèmes soient récurrents l’accompagnement du couple est adapté à chaque situation. Il n’existe pas une seule façon d’accompagner un couple à « mieux vivre ensemble ». La thérapie de couple est un espace de paroles sur ce qui fonctionne et dysfonctionne au sein de la relation. Cependant un des obstacles majeur au bon déroulement de la thérapie de couple est l’habitude qui a été prise de communiquer sur le mode ACCUSATION / REPROCHE.

Bien souvent une situation d’urgence

Bien trop souvent le couple consulte en situation d’urgence ce qui rend encore plus délicate la démarche d’accompagnement tant la relation est abîmée.

Il est souvent nécessaire de redonner rapidement de l’oxygène au couple afin de sortir de l’état de crise. Cela passe nécessairement par la communication.

·       la communication sur la forme et le fond. Si le fond est important la forme employée pour communiquer est tout autant importante. La façon de dire les choses avec les mots mais également en non verbal permet ou non de se faire entendre. Le non verbal est ce qui est dit avec le regard, la posture, les expressions du visage, les silences etc.

·       apprendre à parler de soi et pour soi et non de l’autre et à la place de l’autre. Afin de désamorcer les tensions il est préférable de parler uniquement de soi. Même si chacun considère qu’il a appris à connaitre l’autre et qu’il peut savoir ce qu’il pense ou pourquoi il fait telle ou telle chose, l’expérience montre que bien souvent que cela ne correspond guère à la réalité de l’autre conjoint.

·       les sentiments et émotions au quotidien dans la communication. A quoi servent les émotions et les sentiments ? Comment les exprimer de façon non agressive, de façon constructive ? En quoi peuvent-elles enrichir la communication ?

Quel est l’enjeu ?

Le but d’une thérapie n’est pas de déterminer qui a tort ou raison, mais plutôt de rétablir la communication. Le couple est une entité qui a ses règles, ses codes, ses habitudes, et il arrive que les deux partenaires ne s’y reconnaissent plus. Le thérapeute donne les moyens à chacun d’exprimer ses insatisfactions par rapport à la relation et non par rapport à l’autre. Ce changement de perspective permet d’entrer dans un processus de collaboration conjointe pour revoir le « contrat » sans viser à changer l’autre, car c’est impossible. On sort du règlement de comptes destructeur pour devenir constructif.

Ne pas tirer à vue

Les conjoints arrivent en situation de « trop plein émotionnel » et s’il est compréhensible de vouloir s’en décharger, le faire sur ce mode ne fait qu’aggraver la situation existante. Cela place l’autre conjoint en mode défensif / agressif automatiquement.

Que faire d’autre à la place ? C’est un des premiers points que nous verrons ensemble. De façon générale il est plutôt proposé :

·       de parler pour soi et non à la place de l’autre

·       de parler de soi et non de l’autre

·       de parler de ses sentiments et de ses besoins.

Exemple, au lieu de dire : Tu n’es vraiment pas doué(e), pas un brin humain(e) ou psychologue, et aveugle en plus, tu ne verrais même pas un chameau au milieu d’un couloir !

Préférez : Je me sens vraiment incompris(e), très seul(e), triste,  inexistant(e) à tes yeux…

Un esprit de collaboration

Il s’agira d’une collaboration pour se sortir « à deux » d’une situation devenue difficile pour certains, insupportable pour d’autres. Le but d’une thérapie de couple est de restaurer une relation par la collaboration et non pas de définir qui a tort ou qui a raison.

Les deux conjoints se sentent concernés et impliqués dans la démarche durant les séances et surtout entre les séances. A ce stade se parler ne suffit plus, des actes doivent concrétiser la démarche.

D’autres thèmes sont également abordés

·       la vision de chacun sur le couple et la famille

·       les besoins de chaque conjoint et de quelle façon ils influencent les comportements notamment lorsqu’ils sont satisfaits ou non

·       la place et le rôle de chacun et comment ces rôles interagissent ou s’affrontent

Durant les premières séances on s’intéresse « au comment ça dysfonctionne » et comment est-il possible de faire/être autrement ?

Les entretiens sont directifs. Par entretiens directifs il ne faut pas entendre de transformer une séance en interrogatoire où celui qui pose des questions détient une autorité et vous bombarde de questions.

Il s’agit plutôt d’un dialogue ou le thérapeute pose des questions et dont les réponses restent libres dans le fond et dans la forme.

Des exercices ou expérimentations sont proposés en séance et interséance.

Il y a aussi un aspect pédagogique puisque sont proposés des outils notamment en matière de communication.

Un deuxième temps

Lorsque les difficultés sont trop ancrées, lorsque le passé ou les histoires familiales de l’un ou des deux conjoints sont porteuses de blessures encore active, il faudra envisager la thérapie sous un autre angle.

Les séances individuelles permettent alors d’explorer votre histoire personnelle (bien avant la constitution du couple) et comment elle peut influer sur votre façon d’être dans votre couple.

Les séances en duo par contre restent axées sur le présent du couple et son quotidien.

Les exercices/expérimentations

Quel que soit le type de thérapie, de courte ou moyenne durée, il est essentiel d’utiliser les matériaux qui émergent des séances de façon concrète au quotidien.

C’est pour cette raison que cette réflexion sera d’antant plus pertinente si elle s’accompagne d’exercices et d’expérimentations durant les séances mais surtout en interséance, c’est-à-dire entre deux rendez-vous. La thérapie n’est pas que réflexion elle est aussi : actions.

Les séances communes

*   Elles permettent de réapprendre à se parler, à communiquer, d’être entendu, d’oser exprimer à son conjoint des aspects douloureux ou tabous que l’on se sent incapable d’aborder au quotidien. Souvent en début de thérapie elles sont le seul espace de dialogue, de pouvoir exprimer à l’autre ce qui est devenu impossible de dire chez soi.

*   Elles proposent des expérimentations pratiques en séance et chez soi qui seront ensuite étudiées avec le thérapeute : quelles modifications ? Quels bénéfices ? Ou sont les freins ? Pourquoi ? Comment les dépasser ?

*   Elles sont pédagogiques. Des séances seront consacrées à l’information sur des sujets divers et qui concernent la problématique du couple. Cela permet la déculpabilisation parfois, de se défaire de préjugés, d’avoir une vision plus claire.

Pourquoi ça marche ?

A partir du moment où tous deux sont dans le cabinet d’un thérapeute, c’est qu’ils ont tous les deux envie d’améliorer la situation. « On est malheureux ensemble, mais on aimerait bien que ça change ensemble. » Ce consensus constitue déjà la moitié du travail.
Au fil des séances, chacun s’étonne de découvrir ce que l’autre éprouve, pense et s’imagine.

Les femmes sont souvent stupéfaites de la qualité émotionnelle des propos de leur compagnon, qui verbalise, auprès du thérapeute, des choses qu’il n’avait jamais exprimées.
Les hommes, à l’écoute de ce que leur femme confie au psy, entendent mieux la souffrance authentique et moins les reproches. Ainsi, quelque chose change dans la façon dont l’un et l’autre se perçoivent.

Compétences

Posté le

15/09/2016

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