Dans ce monde où tout semble aller mal, quand on regarde autour de soi, quand on lit les médias, ou quand on regarde les chaines d’informations continues, on peut vite être abattu.
Dans cette société ou nos voisins, nos amis, nos parents nous relatent souvent les faits difficiles, la violence, en perpétuelle augmentation, les crimes et drames en tout genre, c’est peut-être un crime de lèse-majesté que d’oser dire qu’on est heureux.
Moi, j’ai envie de le dire, envie de le crier, pas par prétention, non point du tout. Mais dans l’espoir que cela dure et puis peut-être pour m’en souvenir le jour où ce ne sera plus le cas. J’ai envie de dire que je suis heureuse. Que je trouve que vivre est un privilège. Chaque instant de ma vie, j’affronte les combats qui se présentent à moi, je gravis les montagnes ardues et j’en redescends le cœur léger.
Demain nous fêtons notre anniversaire de mariage. Mais aujourd’hui je voudrais rendre hommage à mon époux.
Lorsque je regarde mon mari, l’homme avec lequel je partage ma vie depuis tant d’années, la personne sur terre qui est restée le plus longtemps auprès de moi, bien plus que mes parents, plus longtemps que mes enfants, cet homme que je connais bien mieux que celle qui l’a mis au monde, bien mieux que ses frères et sœurs, je me rends compte que je l’aime encore plus qu’aux premiers jours de notre relation.
Je le regarde murir, se bonifier avec le temps. Je trouve formidable qu’à notre âge, après avoir passé tous les affres de la vie ici-bas, toutes les tribulations de la quarantaine, après avoir élevé trois enfants et les avoir aidés à atteindre leurs objectifs, nous sommes là, lui et moi, toujours aussi passionnés et animés de tant de projets communs. Je trouve ça merveilleux.
Lorsqu’il part m’acheter à manger, il ne se trompe jamais. Pourtant, je suis si difficile. Lorsqu’il me ramène une gâterie, c’est exactement ce que j’aurais voulu manger. Lorsqu’il m’offre un cadeau, c’est exactement ce dont j’aurais pu rêver.
Il est plus beau qu’il ne l’a jamais été. C’est mon mari. Je suis heureuse, et pourquoi est-ce que je ne le dirais pas ? Dites-moi ?
C’est formidable de regarder quelqu’un marcher, évoluer, rire, dormir, et de se dire qu’on l’aime. C’est formidable de le regarder se réveiller et de voir dans ses yeux qu’il nous aime en retour. Etre encore à me dire que j’ai hâte qu’il rentre du travail, a me dire pourvu qu’il fasse attention sur la route.
C’est donc ça l’amour.
S’organiser régulièrement des escapades, tous les deux, loin, pour visiter, découvrir. Être contents d’avoir ensemble ce capital de souvenirs, ce capital de moments partagés, ce capital de difficultés surmontées. Oui, c’est formidable. Je trouve ça formidable.
Et si demain la vie l’arrache à moi, ou, si pour une raison quelconque, nous n’étions plus ensemble, je veux me souvenir que je l’ai dit, que je l’ai crié au monde entier, que je l’ai tatoué sur mon avant-bras, Didier ton prénom signifie tout pour moi…
Lorsque je ne serai plus avec vous, je veux vous sachiez, je veux que mes enfants se souviennent, que j’ai passé des années merveilleuses en tant qu’épouse, que je suis devenue une femme épanouie, fière de son parcours humain, fière de ses trois adorables enfants, fière de son époux Didier BERGEN.
You’ve got it in one. Coudln’t have put it better.
Thinks