Mon fils Guillaume m’a accompagné au Vietnam.
Gentiment. Pour être auprès de sa mère et peut-être tenter de comprendre pourquoi elle fait ce voyage un peu initiatique. Après l’Inde, il découvre ainsi également un autre pays de l’Asie du sud.
C’est donc ensemble que nous avons découvert la banlieue de Binh tân à 30mn du centre d’Ho Chi Minh Ville, ensemble que nous avons visité le village chance et le centre envol.
Sa présence tout en douceur m’a aidé à m’immerger sans trop de difficulté au sein de ce monde si différent du mien.
Nous avons passé une semaine à braver les routes envahies de scooters en furie, la barrière de la langue, le traitement si particulier des chiens, la poussière omniprésente, les plats salés au petit déjeuner, etc…
Puis avant la fin de son séjour nous nous sommes aventurés à Ho Chi Minh, nous nous sommes baladés  et nous avons fait un peu shopping.
Comme à l’accoutumée avec mon fils, la vie s’écoule comme un long fleuve tranquille.

Ce matin Guillaume est parti.
Comme le jour ou il s’est envolé pour ses études, comme ce jour ou nous avons du nous séparer après une visite de quelques jours, comme cette fois ou il est venu en vacances une petite semaine, Guillaume est parti, et le vide s’engouffre d’un coup d’un seul dans mon cœur.

Comment expliquer ce ressenti si particulier. Ce grand bonheur de savoir nos enfants indépendants, adultes et responsables, qui côtoie la douleur extrême de la sensation douloureuse de les avoir perdu à tout jamais. Et puis ces inquiétudes pour leur avenir, leur devenir, les peines de cœur, les échecs au travail, les relations amicales parfois décevantes. Les écueils de la vie somme toute.
C’est si difficile d’être une vraie maman.

Me voilà seule au Vietnam.
Seule comme c’était prévu. Seule dans ce pays étranger. Avec la douche sans eau chaude, l’atmosphère sombre de l’appartement, les meubles horribles, l’eau non potable, la viande de chien au menu. La solitude et le dépaysement.

Guillaume est parti.