Anne BERT est décédée

Anne BERT Euthanasiée à sa demande
A sa demande, murement réfléchie et argumentée dans son dernier ouvrage, Anne Bert a été euthanasiée en ce début de mois en Belgique.
L’écrivaine de 59 ans, qui souffrait d’une souffrait d’une sclérose latérale amyotrophique, maladie incurable qui conduit à une paralysie des muscles jusqu’à la paralysie totale, a mis un terme à ses jours, exactement comme elle l’avait décidée et s’est donc éteinte un peu après 9 heures ce matin la.
Lorsque l’on a connu quelqu’un en parcourant ses écrits et en appréciant son verbe, il est étrange de l’imaginer programmant son décès. C’est ce qu’a fait Anne BERT.
Dans le tout dernier été, son dernier ouvrage, Anne raconte ses derniers jours. Elle parle vrai, courageusement et affronte cette ultime épreuve de la vie.
Il est bon de la sentir sure d’elle et apaisée tout en sachant à quel point elle aimait la vie, elle aimait son entourage, elle s’aimait.
Son ouvrage se rapproche de la prose, tout en douceur, elle décrit les moments d’extase, toutes ces choses que nous ne prenons pas le temps de faire ou d’apprécier, mais que la maladie, l’échéance ultime, avait amené Anne à apprécier.
Que l’on soit pour ou contre l’euthanasie Anne fait partie de ceux qui sont partis en éclaireur, pour nous montrer le chemin et nous obliger à nous poser des questions. Notamment : est-ce normal de devoir quitter son pays, s »éloigner des siens pour pouvoir mourir dignement et éviter des souffrances atroces?
Quelques semaines avant sa mort, impossible de dire qu’Anne Bert ait fait le deuil de sa vie. « Mourir n’est pas mon projet de vie, rappelle-t-elle dans son livre. Je ne veux pas mourir. C’est la sclérose latérale amyotrophique, cette maladie, mon adversaire, qui me donne la mort. » Et c’est justement en cela que ce témoignage est précieux.
La tristesse de devoir quitter ce monde et abandonner les siens ne peut-être écartée, le manque de celle qu’ils aiment reste toujours cruel, mais se préparer aux choses, partir dans la dignité, être au clair avec son devenir, sont des tableaux nouveaux dépeints par les précurseur, dont Anne, qui nous permette d’y voir encore un peu plus clair.
Par curiosité intellectuelle, par solidarité pour les personnes condamnées par la maladie, par militantisme, lisez le tout dernier été de feu Anne BERT.
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