L’ingrat c’est celui qui ne dédommage guère de la peine qu’il donne, des efforts qu’il coûte. C’est la personne qui manque de reconnaissance pour un bienfait reçu. On dit que l’ingratitude est la marque d’une âme basse.

Généralement les personnes qui souffrent de l’ingratitude s’expriment peu car le manque de reconnaissance se trouve être la chose la plus difficile à exprimer envers la personne qui pourrait la manifester. La victime d’une ingratitude aspire à un signe, un geste de la part de celui-là même qui a provoqué le manque. Mais elle rejette la pitié et ne demande qu’à être reconnue dans ce qu’elle a fait pour l’autre. Rien de plus. Mais rien de moins.

L’ingrat prend ce qu’on lui offre sans états d’âme. Et si son ingratitude lui est reprochée il s’échappe par certains subterfuges tels que le fait :

–  d’enfermer cette pensée négative bien loin pour l’oublier, à tout jamais si possible ;

–  de considérer que les bienfaits reçus sont naturels et ne méritent aucun retour ;

–   de minimiser la valeur de ce qui  lui a été donné ;

–   d’exprimer de la fausse reconnaissance par un discours inauthentique, truffé d’ambigüités et de mensonges éhontés.

Ces mécanismes de défense servent à protéger l’ingrat du fait de se reconnaître comme non reconnaissant, d’accepter l’horreur de se rendre compte qu’il ne sait pas être reconnaissant, qu’il ne connait l’élégance de la correction.

Le perdant est à coup sûr la personne qui souffre du manque de reconnaissance. Le pire dans cette affaire, c’est que l’autre ne le sait pas. Et même s’il le sait, il s’en échappe comme nous l’avons vu plus haut.

Par conséquent, il revient à la victime de se libérer du manque. D’apprendre à se détacher de celui (ou celle) à qui l’on a tant donné, en espérant que cela lui aura été profitable. Réclamer son dû (car la gratitude est un dû n’en déplaise aux ingrats) ne sert à rien, n’apportera que conflits et déchirements qui vous blesseront bien plus encore. Car il est fréquent que les ingrats ne manquent pas de répondant.

Rappelez-vous que prodiguer des bienfaits est honorable tandis que se comporter de façon ingrate est pitoyable et vil. Tant et si bien que c’est un motif valable reconnu par le législateur pour révoquer une donation ou un legs. eh oui! C’est aussi sérieux que cela! Aussi les bienfaiteurs et les aimants soyez toujours fiers de vous, gardez la tête haute et souriez. Conservez l’espoir que vos actes d’infinies gentillesses ont non seulement aidés mais permettront peut-être à certains d’apprendre quelques leçons de vie édifiantes.

Félicitations aux victimes d’ingratitudes. Vous êtes bons, forts et aimants, vous n’avez pas l’âme basse…Et la vie continue…puisque tout passe…